Depuis quelques semaines, j’ai la chance de pouvoir utiliser une imprimante 3D à la maison, il s’agit de la Dagoma Neva ! L’occasion pour moi de vous faire un retour sur celle-ci. L’impression 3D est selon moi une vraie avancée, et sera dans un futur plus ou moins proche chez chacun de nous. J’en profite pour ouvrir une nouvelle catégorie sur le site qui se nommera donc « Impression 3D », j’espère pouvoir vous proposer plusieurs articles sur l’impression 3D.
Dagoma Neva, l’imprimante 3D Plug and Play
Cela fait maintenant un petit moment que je suis attiré par l’impression 3D, un ami en possède une, et je dois avouer que les possibilités offertes sont tellement importantes que cela vaut le coup de s’y intéresser. C’est quelques semaines d’utilisation m’ont conforté dans l’idée qu’il s’agit d’une vraie technologie d’avenir, et que tôt ou tard, tout le monde ou presque disposera d’une imprimante 3D chez soi.
Si vous ne connaissez pas Dagoma, il s’agit d’une startup française, qui fabrique donc des imprimantes 3D. La particularité des imprimantes Dagoma, c’est que certaines pièces qui les composent sont elles-mêmes imprimées via des imprimantes 3D. La DiscoEasy 200 est par exemple composée à 40% de pièces imprimées en 3D. La Neva, elle, en contient 50% !
Comme je vous le disais, Dagoma propose plusieurs imprimantes 3D. La première, et donc la plus « accessible » de la marque, est la DiscoEasy 200, que vous pouvez trouvez à 299€, et que vous devrez monter vous-même. Si le montage vous rebute, vous pouvez également l’acheter déjà montée, il faudra alors compter une centaine d’euros supplémentaire, soit 399€.
Contenu de la boîte
Ici, pour la Neva, vous n’aurez presque rien à faire. En effet, vous la recevrez entièrement montée, il vous suffira d’accrocher la tête d’impression via les barres aimantées, et de procéder à la calibration de l’imprimante. Suite à ça, vous serez prêt à imprimer en 3D.
Concernant les accessoires fournis dans la boîte, on retrouve l’alimentation électrique, un câble USB, une Carte SD de 4Go, un adaptateur USB vers Carte SD/microSD, et une spatule pour décoller vos impressions. En petit supplément vous disposez également de petites lingettes pour nettoyer la surface d’accroche de votre imprimante, un porte-clé Dagoma, et des petits bonbons. 🙂
L’idée de la Neva, c’est de rendre l’impression 3D accessible à tous. En effet celle-ci se calibre toute seule, vous n’aurez pas à modifier la hauteur de la tête pour que vos impressions soient réussies. Elle s’occupe de tout.
Tout ce que vous avez à faire, c’est de mettre le modèle 3D que vous souhaitez imprimer dans le logiciel Cura By Dagoma, puis de l’exporter sur la carte SD. Une fois exporté, vous mettez la carte dans l’imprimante, et vous appuyez sur l’unique bouton pour lancer l’impression. Un jeu d’enfant !
Choix du modèle à imprimer
Je vais maintenant vous expliquer un peu plus en détail les différentes étapes pour l’impression 3D. Avant toute chose, il vous faut bien évidemment trouver un modèle à imprimer. Au premier lancement de Cura By Dagoma, vous aurez le modèle pour reproduire le porte-clé Dagoma. Un bon début pour votre première impression.
Sinon, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Soit vous avez une pièce bien précise à imprimer, et vous êtes capable de la modéliser en 3D via un logiciel spécifique (tels que Solidworks, Autodesk Fusion 360, Sketchup, etc.), soit vous récupérez un modèle directement sur internet via les différents sites qui mettent à disposition des modèles.
Voici une petite liste non exhaustive des sites permettant de récupérer des fichiers pour l’impression 3D :
– Thingiverse
– MyMiniFaxctory
– Cults3D
– Youmagine
– etc …
Je vous mets également un lien vers le forum lesimprimantes3D.fr qui recenses un grand nombre de sites permettant de récupérer des modèles.
Paramétrage dans Cura by Dagoma
Une fois votre modèle choisi, il vous faut le récupérer au format .stl afin qu’il soit lisible par Cura By Dagoma. Puisque l’on parle de Cura, la version proposée par Dagoma (téléchargeable sur le site Dagoma) est une version simplifiée afin d’être utilisée facilement avec la Neva.
Cura est ce que l’on appelle un « Slicer » (ou trancheur en français), qui permet de découper votre modèle en couche d’impression afin que l’imprimante puisse l’interpréter.
Lorsque vous l’avez ouvert dans Cura, vous pouvez déplacer votre objet, le redimensionner si nécessaire, et le dupliquer pour en imprimer plusieurs exemplaires. Ensuite sur la droite vous retrouvez tout ce qui concerne la qualité d’impression. Vous choisissez le type de PLA que vous utilisez, et le logiciel adapte automatiquement la température idéale. Ensuite, vous avez le choix du remplissage de la pièce, qui va influencer sur sa robustesse.
La partie Qualité permet de spécifier l’épaisseur des couches. Plus celles-ci sont fines, plus la qualité sera importante, mais plus le temps d’impression sera élevé.
La partie support pour l’impression est utile surtout si votre pièce dispose de parties qui seront dans le vide pendant l’impression afin qu’elles soient imprimées le plus proprement possible. Sans support, votre impression peut se retrouver dégradée sur les parties en « suspension ».
Si votre pièce est relativement fine et donc avec une surface de contact assez faible avec le plateau de l’imprimante, vous pouvez cocher « Amélioration de la surface d’adhésion » afin de limiter les risques de décollement. Une fois paramétré à votre convenance, il ne reste plus qu’à cliquer sur « Préparer l’impression » pour exporter les instructions vers votre carte SD.
Utilisation de la Neva
Pour démarrer votre impression, rien de compliqué, il suffit d’insérer la carte SD, et d’appuyer sur le bouton. Celui-ci s’allume en orange fixe afin de vous indiquer que l’impression démarre. La Neva va commencer par une phase de calibration afin de connaître l’emplacement exact du plateau dans l’espace et va chauffer la tête. Au bout de quelques minutes, l’impression démarre, et il ne vous reste plus qu’à patienter jusqu’à la fin.
Si à tout hasard, vous souhaitez mettre en pause votre impression, c’est très simple, il vous suffit d’appuyer sur le bouton de l’imprimante. Celui-ci va passer en orange clignotant, et l’imprimante va suspendre son impression.
Pendant la pause, vous pouvez très bien changer de fil si vous le souhaitez, afin de changer de couleur par exemple. Et bien, c’est également très simple. Un double tap sur le plateau, et le PLA sera automatiquement éjecté afin que vous puissiez en insérer un autre. Très efficace !
On sent que Dagoma a pensé à l’utilisateur débutant, pour que l’utilisation soit très simple et accessible à n’importe qui dans le foyer, les enfants comme les plus grands.
Est-ce que ça fonctionne à tous les coups ?
Et bien non, malheureusement. Il faut savoir que l’impression 3D est tout de même quelque chose de complexe, et qu’un tas de facteurs peuvent rentrer en jeux concernant la qualité de votre impression. Il faut donc avoir en tête que vous allez sûrement raté des pièces, et que cela ne sera pas forcement de votre faute !
En effet, j’ai subi pas mal de décollage de pièce pendant les premières impressions, je me suis donc retrouvé avec une boule de PLA en lieu et place de mon objet. Frustrant ! Surtout lorsque votre pièce dure plus de 3h, et qu’elle se décolle sur la fin … Néanmoins ce n’est pas spécifique à la Neva, et toutes les imprimantes 3D y sont plus ou moins confrontées. Plusieurs astuces existent pour limiter le décollement comme le scotch bleu 3M, de la laque, etc.
Dans mon cas, j’ai pris l’habitude de bien nettoyer le plateau régulièrement, et de bien vérifier qu’il n’y a pas de bout de PLA resté sur la tête d’impression. Depuis, je n’ai pas eu de décollement de pièce, au contraire, j’ai même du mal à les décoller malgré l’utilisation de la spatule.
Il arrive même parfois que l’imprimante ait l’impression que je fais un double tap pour changer le fil alors que j’essaie juste de décoller celle-ci.
Les décollements de pièces que j’ai subies ont également eu une incidence sur la tête d’impression. Celle-ci s’est retrouvée bouchée à plusieurs reprises. Le support Dagoma permet de vous guider de plusieurs manières pour déboucher votre tête d’impression, j’ai donc réussi à m’en sortir grâce aux explications, qui sont d’ailleurs très bien faites. Nul besoin de faire appel au SAV, ou bien de devoir renvoyer la tête d’impression.
Une vraie addiction !
Malgré ces petites mésaventures, l’impression 3D est une vraie addiction… Rares sont les journées où je ne lance pas au moins une impression ! Vous pouvez tout faire, tout imaginer, tout créer, votre imagination et les millions de modèles disponibles sont votre seule limite. Bien sûr vous serez limité par la taille maximale de la Neva qui à un volume d’impression correspondant à un cercle de 18cm de diamètre jusqu’à 20 cm de hauteur. De quoi déjà réaliser de belles choses !
Comme je le disais en début d’article, je pense sincèrement qu’à terme, tout le monde aura son imprimante 3D. Vous pourrez créer de nouvelles choses selon vos envies (Décoration, jeux pour enfant, accessoires, etc.) ou même réparer vos objets du quotidien à un coût très faible ! En plus de ça le PLA (ou polylactic acid) utilisé ici est biodégradable et fait à partir d’amidon de maïs ! Ce n’est donc pas nocif pour la planète !
Cette Dagoma Neva est vendue au prix de 449€, alors certes cela reste une somme que tout le monde ne peut pas se permettre. Il y a des imprimantes 3D bien moins chères, qui sont peut-être tout aussi bien.
Dans le cas de la Neva, elle est fabriquée en France, ce qui augmente sûrement le coût, mais en plus il y a une simplicité d’utilisation assumée et voulue afin que tout le monde puisse l’utiliser, et c’est un vrai plus selon moi afin d’attirer les plus novices dans ce domaine formidable qu’est l’impression 3D.
Pas de prise de tête à calibrer correctement la machine, ou à la monter avant de l’utiliser, le maître mot est simplicité, et pour le grand public, c’est souvent un critère important !
Depuis le 9 mars, une nouvelle Neva est sortie, elle se nomme Neva Magis et est vendu à 499€. Celle-ci est une amélioration de la Neva, et dispose d’une nouvelle tête d’impression, de l’insertion automatique de filament, et d’un nouveau firmware qui permet d’imprimer via l’USB entre autre (ce nouveau firmware est également disponible pour la Neva). N’hésitez pas à cliquer ici pour en savoir plus sur la Neva Magis.
J’espère que cet article vous a plu, et qu’il vous à donné envie de vous pencher sur l’impression 3D ! N’hésitez pas à le partager autour de vous, et sur les réseaux sociaux.
Et vous, vous utilisez une imprimante 3D ? Si oui, dites-moi en commentaire celle que vous possédez !
À bientôt sur cloriou.fr
François-Rémi
13 mars 2018 — 13 h 49 min
Super article ! Tu m’as redonné envie de posséder une telle machine ! Ça pourrait tellement me servir dans mon métier !
cloriou
13 mars 2018 — 17 h 47 min
Merci
Oui en tant qu’architecte je pense en effet que ça peut pas mal te servir.
Il y a tellement de possibilités avec une imprimante 3D !
Alain FRERE
14 mars 2018 — 11 h 51 min
bravo
merci pour le travail et conseils
Alain FRERE
14 mars 2018 — 11 h 51 min
merci